L’origine du nom. Dans un vieux manuscrit de 1866, le titre était orthographié « The Black Baird ». Si, en gaélique, « Baird » signifie « barde », d’autres le traduisent par « barbe », certains dictionnaires le rapprochant du vieil écossais ou du Lallans (*) « beard ». Ces derniers traduisent donc « Black Bear » par « Barbe noire » et prétendent que cela fait référence à la barbe noire (lorsqu’elles blanchissaient, ils les teintaient en noir) portée par les hommes des tribus Indiennes, combattues par les régiments écossais ou, plus surement, à la physionomie crasseuse et poussiéreuse (notamment suite à l’usage de la poudre noire pour tirer) des soldats écossais lorsqu’ils rentraient au camp après plusieurs jours passés en manoeuvres ou au combat. |
D’autres suggèrent encore que "Black Bear" ferait référence au bonnet à poils portés par certains régiments de l’armée britannique lors des cérémonies, uniquement par la garde et les grenadiers. Mais, en réalité, le bonnet à poils porté par les régiments écossais était fait de plumes d’autruches et non pas de poils d’ours. Néanmoins, les soldats du régiment du Black Watch, lors des guerres Franco-Indiennes (dite guerre de 7 ans) portaient sur leurs couvre-chefs une bande de peau d’ours à titre honorifique et comme signe d’appartenance à ceux ayant servi en Amérique du nord (voir photo ci-contre de l’artiste de guerre D.J. Neary). Certains sonneurs de la vieille génération ont toujours considéré que ce port spécifique était à l’origine du nom “Black Bear”. |
L’origine du cri.
Il est de coutume de pousser un cri au niveau de la dernière mesure de la première ligne.
Les mauvaises langues affirment que c’est pour masquer les fausses notes
fréquemment entendues dans cette partie plus délicate à jouer
de la mélodie. Mais la tradition veut que ce cri de joie soit poussé par les soldats
qui anticipent la bonne bière fraiche qui leur sera servie au mess.
Mais quel est le cri poussé par les militaires et/ou le public ?
On dit que les batteurs pousseraient un cri de guerre mal articulé ressemblant à "hourra".
On raconte également, au sein de la 51st Highland Division, que durant la Première Guerre mondiale,
les batteurs pouvaient entendre tomber les obus de mortier contrairement aux sonneurs.
Les batteurs alertaient donc les sonneurs du danger imminent en poussant un cri
mal articulé ressemblant à "Aaawwooooh!".
Le public crierait simplement "hoy" ou "ahoy" ou “Oye” ou encore… “He-yuk ”.
Ce dernier cri (équivalent à “beurk”) marquerait le dégout.
L’histoire prétend que dans les Highlands les très jolies
filles étaient aussi rares que l’ours noir (titre de la mélodie).
Aussi, ce cri était-il supposé rappeler aux soldats, rentrants tout
poussiéreux et sales au campement, d’aller soigner leur tenue et
de se rendre présentables pour faire face à la gent féminine.
Le Régiment des Caméroniens.
La mélodie "The Black Bear" est souvent associée à ce régiment. L’adjectif "Cameronien" s’applique, à l’origine, à une secte religieuse fondée par Richard Cameron, qui prônait une forme extrême de protestantisme dans le sud de l’Écosse. Les Cameroniens furent d’abord traqués en tant que groupe dissident et plusieurs de leurs chefs furent pendus, ce qui n’entama en rien leur caractère combatif. Finalement, les autorités britanniques renoncèrent à les éliminer et choisirent de les utiliser contre les catholiques des Highlands. C’est l’origine du régiment appelé "The Cameronians", le seul régiment de l’armée britannique à porter le nom d’un chef religieux. Le régiment remporta sa première victoire en 1689, lorsque 1200 recrues vinrent à bout d’une armée forte de 5000 vétérans Jacobites, ce qui lui valut sa réputation de férocité. En accord avec sa tradition de militantisme religieux, tous les soldats de ce régiment sont tenus d’avoir une bible dans leur paquetage et jusqu’au 20ème siècle avaient le privilège d’entrer armés dans les églises. |
Divers
Dans le film “Le jour le plus long” tourné en 1962 avec John Wayne, Robert Mitchum and Henry Fonda,
le rôle de Bill Millin, le piper du jour J, est tenu par Leslie DeLaspee, le Pipe Major des
London Scottish Territorial Army Pipe band. Après la rencontre entre Lord Lovat et Bourvil,
le Lord demande à son sonneur de jouer “Blue Bonnets” mais ce dernier joue “The Black Bear” !
Il y a aussi une erreur de synchronisation audio visuelle lorsque les commandos ont atterri,
on entend jouer "The Black Bear" alors que le sonneur est encore en train de gonfler sa poche de cornemuse.
Now when the pipes are ringing and the kilts are swinging And your heart is singing as you gaily march along. You can hear the story that is brave and roary In the tunes of glory of an old Scots song. If you’re standing near them and you ever hear them You will want to cheer them as you feel the glory there Because the rhythm fills you and the drum beat wills you And the music thrills you of the old BLACK Bear Brave are the orders we carry before us Brave are the hearts that will lift in the chorus Hear them playing, hear them saying That’s the story in the tunes of glory |
Lorsque les cornemuses rugissent et les kilts valsent Vous marchez joyeusement et votre cœur chante. Vous êtes heureux d’être ensemble Pour partager, en musique, l’histoire des courageux Écossais. Si vous restez près d’eux et les écoutez Vous ressentirez la gloire vous envahir Au rythme des cornemuses et des tambours Jouant la traditionnelle mélodie de Black Bear. Ce refrain porte haut le coeur des braves. Ecoutez-les jouer, écoutez-les chanter Cette mélodie, hymne à la gloire. |
Le Jour le plus long
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Andy Stewart - Tunes of Glory
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Québec City Military Tattoo 2007
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