Cet air est encore, de nos jours, traditionnellement joué par les régiments écossais
pour le « réveil » des troupes. C’est une mélodie satirique qui commémore la rébellion
Jacobite de 1745 lorsque les anglais de Sir John Cope furent défaits par les écossais
du prince Charles à la bataille de Prestonpans le 22 septembre 1745.
En 1745, lorsque le prince Charles débarqua dans les Highlands, Sir John Cope, le commandant en chef des troupes basées en Ecosse, décida courageusement de se porter à sa hauteur pour lui barrer la route et étouffer la rébellion. Mais ses troupes mal préparées et en infériorité numérique durent rapidement battre en retraite pour se regrouper. Pendant ce temps les rebelles s’emparaient d’Edinbourg. |
Lorsqu’ils apprirent que Cope faisait mouvement pour reprendre la ville, ils décidèrent
de se porter à sa hauteur. En fin de journée, les deux armées se faisaient face à Prestonpans,
seulement séparées d’une zone marécageuse infranchissable qui les décidèrent à reporter
la bataille au lendemain. Durant la nuit, le prince Charles fut averti par son rusé
commandant en chef, lord George Murray, que ses troupes avaient trouvé un gué pour franchir
les marécages. Ils décidèrent de le franchir sous couvert de la nuit et d’attaquer l’ennemi
dès l’aube.
Pour les anglais, la surprise fut totale. A moitié réveillées et totalement
stupéfaites, les troupes de Sir Cope ne purent s’opposer à la furia Jacobite et furent
défaites et éparpillées en quelques minutes seulement.
Cope sent a challenge frae Dunbar, Sayin "Charlie meet me an’ ye daur; An’ I’ll learn ye the airt o’ war, If ye’ll meet me in the morning." Chorus O Hey! Johnnie Cope are ye waukin’ yet? Or are your drums a-beating yet? If ye were waukin’ I wad wait, Tae gang tae the coals in the morning. (*) Prestonpans was the location of coal fields. When Charlie looked the letter upon, He drew his sword and scabbard from, Come, follow me, my merry men, And we’ll meet Johnnie Cope in the morning. Chorus Now Johnnie, be as good as your word, Come, let us try baith fire and sword, And dinna flee like a frichted bird, That’s chased frae its nest i’ the morning. Chorus When Johnnie Cope he heard o’ this, He thocht it wouldna be amiss, Tae hae a horse in readiness, Tae flee awa in the morning. Chorus Fye now, Johnnie, get up an’ rin, The Highland bagpipes mak’ a din, It’s better tae sleep in a hale skin, For it will be a bluidie morning. Chorus When Johnnie Cope tae Dunbar cam, They speired at him, "Where’s a’ your men" "The de’il confound me gin I ken, For I left them a’ in the morning." Chorus Now Johnnie, troth ye werena blate, Tae come wi’ news o’ your ain defeat, And leave your men in sic a strait, Sae early in the morning. Chorus In faith, quo Johnnie, I got sic flegs Wi’ their claymores an’ philabegs, Gin I fecht them again, de’il brak my legs, So I wish you a’ good morning. |
Cope défia le Prince depuis Dunbar. Il lui écrivit : « Charles oseras-tu venir te battre ? » Je t’enseignerai l’art de la guerre Si tu viens jusqu’à moi dans la matinée. Refrain Hey ! Johnny Cope es-tu toujours en route ? Tes tambours battent-ils encore la cadence ? Si tu viens à moi, je t’attendrai Pour te combattre dans les houillères au petit matin. (*) Prestonpans est un bassin houiller Après avoir lu la lettre Charles tira son épée du fourreau. Tous avec moi mes joyeux compagnons, Nous affronterons Johnny Cope à l’aurore. Refrain Maintenant Johnny soit digne de tes propos, Viens affronter nos balles et nos lames Sans fuir comme l’oiseau effrayé Qui, pourchassé, abandonne son nid. Refrain Lorsque Johnny Cope entendit cela Il jugea prudent, au cas o&uagrave;, De prévoir un cheval Pour fuir au loin dès l’aurore. Refrain Fui dès maintenant Johnny. Lève toi et cours. Lorsque les cornemuses rugissent Mieux vaut partir dormir sans une balafre Que de vivre une matinée sanglante. Refrain Quand Johnny Cope arriva à Dunbar, On lui demanda : où sont vos hommes ? « Seul le diable le sait, depuis que le les ai abandonnés ce matin ». Refrain A présent Johnny, croyez-vous pouvoir sans crainte M’annoncer la nouvelle de votre propre défaite En ayant laissé vos hommes aux abois Si tôt ce matin ? Refrain En vérité, moi Johnny, j’ai eu peur De leurs claymores et de leurs kilts Plutôt que de leur faire à nouveau face, que le diable me brise les jambes Ainsi passerais-je une meilleure matinée. |
Cope sent a challenge frae Dunbar, Sayin "Charlie meet me an’ ye daur; An’ I’ll learn ye the art o’ war, If ye’ll meet me in the morning." Chorus Hey Johnie Cope are ye wauking yet, Or are ye sleeping I would wit: O haste ye get up for the drums do beat, Of fye Cope rise in the morning. He wrote a challenge for Dunbar, Come fight me Charlie an ye daur; If it be not by the chance of war I’ll give you a merry morning. When Charlie look’d the letter upon He drew his sword and scabbard from "So Heaven restore to me my own, I’ll meet you, Cope, in the morning." Cope swore with many a bloody word That he would fight them gun and sword, But he fled frae his nest like an ill scar’d bird, And Johnnie he took wing in the morning. It was upon an afternoon, Sir Johnie march’d to Preston town; He says, "My lads come lean you down, And we’ll fight the boys in the morning." But when he saw the Highland lads Wi’ tartan trews and white cokauds, Wi’ swords and guns and rungs and gauds, O Johnie he took wing in the morning. On the morrow when he did rise, He look’d between him and the skies; He saw them wi’ their naked thighs, Which fear’d him in the morning. O then he flew into Dunbar, Crying for a man of war; He thought to have pass’d for a rustic tar, And gotten awa in the morning. Sir Johnie into Berwick rade, Just as the devil had been his guide; Gien him the warld he would na stay’d To foughten the boys in the morning. Says the Berwickers unto Sir John, O what’s become of all your men, In faith, says he, I dinna ken, I left them a’ this morning. Says Lord Mark Car, ye are na blate, To bring us the news o’ your ain defeat; I think you deserve the back o’ the gate, Get out o’ my sight this morning. |
Sir John Cope fit route droit au nord, Sans jamais rencontrer de rebelles Jusqu’à ce qu’il arriva à Dunbar Très tôt, un matin. Refrain Hey Johnny Cope es-tu toujours en route ? Ou t’es-tu endormi ? Je risque d’attendre : Hâtes toi, fait battre les tambours Et lève toi ! Il lança un défi depuis Dunbar, Viens me combattre si tu oses. Si nous ne devions pas nous en remettre au sort des armes Je vous aurais souhaité une joyeuse matinée. Lorsque Charles lut la lettre Il tira son épée du fourreau : « Que Dieu me vienne en aide Cope, je te combattrai à l’aurore » Cope jura de se battre Jusqu’à la mort, Mais, comme l’oiseau affolé quitte son nid, Il s’enfuit dans la matinée. La veille Sir Johnny Cope en entrant dans Prestonpans Disait à ses hommes : « prenez du repos Nous vaincrons demain matin ». Mais lorsqu’il vit les montagnards Avec leurs kilts et leurs cocardes blanches Leurs épées, armes à feu, gourdins et poignards, Johnny prit la poudre d’escampette. Le lendemain, lorsqu’il dut se réveiller, Il regarda entre lui et l’horizon ; Et les vit avec leurs jambes nues Venir le menacer dès l’aurore. En fuyant à Dunbar Le guerrier pleura Lorsqu’il réalisa s’être conduit en froussard, En s’éclipsant dès l’aurore. C’est dans la rade de Berwick Que Johnnie avoua avoir cédé au diable ; Et que pour rien au monde Il n’aurait affronté son adversaire ce matin-là. Ceux de Berwick lui demandèrent Ce qu’il était advenu de ses hommes. En toute franchise, il avoua ne rien en savoir, Les ayant quittés à l’aurore. Lord Mark Kerr lui répondit : n’avez-vous pas honte De nous porter la nouvelle de votre propre défaite ? Vous méritez que je vous mette à la porte, Allez au diable ! |
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